N° PA45000021 - Château du Lude
Mis à jour le 16-05-2023
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété privée
Auteur :
Rapine H. (architecte) ; Le Breton Georges (architecte paysagiste)
Siècle :
4e quart 19e siècle
Date :
2002/11/19 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
La plate-forme ; les façades et toitures du château (cad. C 155) : inscription par arrêté du 19 novembre 2002
Historique :
Dans le beau site d'un parc paysager, classé au titre de la loi de 1930 depuis 1945, le château du Lude occupe un emplacement habité depuis l'époque gallo-romaine au moins, à proximité de l'ancienne voie reliant Orléans à Limoges. La survivance d'un culte à Sainte-Corneille dans une chapelle située dans le parc est à l'origine de l'ouverture de ce parc au public. La seigneurie du Lude est citée depuis 726. Propriété de Herbert de Beauvilliers en 1115, le château est demeuré entre les mains de ses héritiers jusqu'en 1429 et est passé à cette date à Jean de la Rable dont les descendants le possédaient encore au milieu du 16e siècle. Pendant les guerres de religion, le Lude était une place catholique, ce qui a valu au donjon et à l'aile droite du château qui s'y appuyait, d'être démantelés par les troupes de l'amiral de Coligny. La propriété a été rachetée par la famille de Bastide au milieu du 19e siècle. A la fin du siècle, l'artiste Maurice Bastide y a fait effectuer de larges restaurations par l'architecte diocésain H. Rapine, qui visaient, outre les consolidations nécessaires, à donner au Lude un aspect historiciste marqué. Le parc a été confié à l'architecte paysagiste Georges Le Breton. On accède au château après avoir traversé de vastes communs entourant une cour quadrangulaire plantée en jardin : logements, granges et remises, chapelle et orangerie s'organisent autour de la cour. L'atelier du peintre Maurice Bastide a pris la place de l'ancienne ferme située en face de l'accès du château. Celui-ci est disposé en L sur une plate-forme maçonnée entourée de douves alimentées par les eaux du Cosson. Le pavillon de la poterne permet d'accéder à la cour d'honneur. Le corps de logis est disposé en fond de cour, avec ses travées de baies remaniées par l'adjonction de meneaux et traverses, surmontées de lucarnes ornées, à partir de 1896, de décors sculptés d'un style proche de la Renaissance tourangelle. Une aile très courte à gauche est couverte d'une toiture s'achevant en croupe. Une aile plus basse, aux ouvertures repercées sur la cour et relevée en briques du côté des douves, relie ce bâtiment à la poterne également restaurée. Les aménagements intérieurs, peu ou mal entretenus, présentent un état fin 19e ou 20e siècle.